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Voyage au Maroc du 24 Juin au 1er Juillet 2007

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Voyage au Maroc du 24 Juin au 1er Juillet 2007
18 mars 2015

M comme Maroc...ou comment après un peu de rangement je tombe sur mon carnet de voyage

M comme Maroc...ou comment après un peu de rangement je tombe sur mon carnet de voyage
Et bien oui, n'allez pas croire que je suis déjà reparti dans un nouveau périple, mais j'ai retrouvé mon carnet de voyage de mon premier voyage au Maroc, effectué à la dernière minute en fin Juin 2007 avec l'aide précieuse de Maryline Béssière Belaffari....
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1 juillet 2007

M comme Malheureusement il faut déjà rentrer

Dimanche 1er Juillet : Lever 9h45 en nage avec une soif d'enfer. J'enfile la gandoura et les babouches et descend prendre mon petit déjeuner. Je profite de l'oppulence de ce dernier en mon ultime jour de voyage. Je discute un moment avec Fabrice, un français qui travaille ici.

Je remonte me doucher et préparer mon sac pour être tranquille quand ce sera le moment d'y aller. Quand je descend à la réception Maryline est là. Elle hallucine que j'ai déjà tout de prêt et que j'ai libéré ma chambre. 

Je pars avec Abdoul chez Metro chercher des glaçons, ça me fait une petite balade. Quand je reviens je me pose au bord de la piscine et prépare un petit mot pour mes serveuses préférées. Je commande une millefeuilles tomate mozzarela basilic pour tout à l'heure et je retourne voir Maryline à l'accueil.

Elle est en colère car Hicham, le chef cuisinier, ne s'est pas présenté ce matin pour travailler car il a préféré aller aux fiançailles de son frère sans l'avertir. Je retourne manger tranquillement vers 14h. Après mon repas je retourne encore à l'accueil pour faire faire du change sur 200 dH pour pouvoir donner un beau pourboire à Majda et Sanaa.

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Je vais ensuite boire un café avec Francesco au bar de la piscine. Je prends ses coordonnées et lui raconte ce que je viens de voir à l'accueil. Des clients français qui étaient en train de se plaindre - le français en voyage, je vous le rappelle est le pire touriste du monde, celui qui n'est jamais content, qui se plaint tout le temps alors que nous sommes le pays qui accueille le plus de touristes au monde - et ils ont fait une liste des points négatifs à propos de l'hôtel : bouffe trop grasse, personnel des cuisines qui crient, serveuses pas super aimables - je ne suis pas du tout d'accord, cela va de soit - et service de la piscine à chier. Francesco hallucine.

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Je le laisse un peu et vais me balader près de l'entrée de l'hôtel. J'y retrouve un des gardes qui est entrain de préparer des figues de barbarie qu'il a récolté sur les cactées tout près de l'entrée de l'hôtel. Il m'en donne pour ramener en France un plein sac. Je le remercie et déguste une paire de ces fruits à la chair proche de la poire ou du melon avec des graines noires un peu dures à l'intérieur.

Je vais donner mon pourboire aux serveuses qui me remercient bien et me laissent les prendre en photo. Je récupère aussi leur coordonnées pour leur envoyer les photos plus tard. Je retourne me poser près de la piscine pour me reposer un peu.   

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Je n'avais pas écrit la suite des évènements alors je vais essayer de le résumer dans les quelques lignes à suivre. 

Après un bon repos près de la piscine j'ai entamé de faire mes au revoir pour pouvoir rejoindre l'aéroport une paire d'heures avant l'heure de décollage. Je remercie encore Maryline pour sa gentillesse et tout ce qu'elle a fait pour moi pour que je puisse faire ce voyage à la dernière minute.

Je me rends en van à l'aéroport. Le contrôle sécurité est un peu tendu avec cette masse dans mon sac que ne sait pas lire la machine à rayons X. Je leur montre mes courgettes et mon plein sac de figues de barbarie et me rapproche de la zone d'embarquement.

Le vol est plutôt à l'heure (heureusement en même temps vu comme il a été retardé), et avec le décalage horaire d'une heure j'arrive peu après 23h à Toulouse. Juste assez tard pour voir que la consigne où j'ai laissé mes clefs de voiture - pour pas les perdre comme lors de mon voyage en Irlande en février -est déjà fermée et qu'il faudra que j'attende sa réouverture à 6h du matin.

Je vais me poser du coup à l'étage sur les moquettes et essaie de dormir malgré le bruit des annonces automatiques, le sol dur et les auto-laveuses. Je récupère mes clefs vers 5h30 et retourne chercher ma voiture au parking un peu éloigné.

Je reprends la route vers 6h et rentre en Lozère en un temps record, 2h45 de route malgré quelques camions entre Albi et Rodez. J'ai juste le temps de prendre une douche rapide et descendre bosser à 9h30, la tête dans le cul vu le peu que j'ai dormi, mais content d'avoir profité au maximum de ce court voyage.

Voilà. Une petite note positive dans tout ça : j'ai retrouvé au moins deux autres carnets de deux voyages postérieurs à celui-ci vous aurez donc bientôt d'autres voyages à vivre avec moi...

30 juin 2007

M comme Maryline : journée de visite de Marrakech

Samedi 30 Juin : Lever un peu difficile à 8h30 après seulement trois heures de sommeil. Je le douche puis descends prendre le petit déjeuner avec Maryline et une cliente française qui se plaint déjà d'avoir la tourista alors qu'elle vient juste d'arriver.

Mon taxi arrive à 9h30. Le chauffeur 'appelle Jamal et conduit un van super confortable. On passe d'abord par l'aéroport pour essayer de se faire confirmer le vol car j'ai essayé par téléphone avec le service client de go voyages au Maroc et je voulais vérifier l'information qu'ils m'ont donné, à savoir que mon vol  de dimanche serait repoussé à 19h55 pour une arrivée à 0h25.

On se rend ensuite au Palais Bahia, tout en céramiques et bois sculptés avec pas mal de groupes de touristes français qui font la visite. Je reste environ une demi-heure puis mon chauffeur me reprend et m'amène au Jardin Majorelle.

 

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C'est un jardin vraiment magnifique au milieu de la ville. Il y a une collection de cactées impressionnante, très variée et avec de beaux spécimens déjà âgés.

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Il y a aussi une fôret de bambous et un bassin avec de magnifiques nénuphars devant lequel une paire de couples me demandent de les prendre en photo.

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Je rencontre aussi une stéphanoise d'origine marocaine qui vit à Barcelone et qui est venue visiter sa famille du côté de Meknes. Je discute un peu avec elle puis me rend dans un petit magasin d'artisanat non loin où j'achète des babouches, une paire pour mon père et un paire pour moi, ainsi que la théière pour Bobo.

On va ensuite dans un quartier populaire avec Jamal pour déjeuner. Je prends un tajine kefta (boulettes de viande) avec oeuf, frites et un thé à la menthe pour une cinquantaine de Dirhams. C'est succulent et nourrissant et ça fait plaisir de prendre le repas dans un  quartier populaire avec un local plutôt que dans un restaurant bondé de touristes.

On va ensuite visiter les jardins de la Menara : plus grands mais il y a quasiment que des oliviers. J'y reste une vingtaine de  minutes car il fait très chaud à cette heure (14h30), presque 40°C.

Je vais me rafraîchir alors dans un petit magasin de cosmétiques et d'épices que me conseille Jamal. J'y achète l'huile d'argan que Marie m'avait dit de lui ramener et j'en prends aussi une fiole pour ma mère. J'achète aussi du savon  l'huile d'argan et des épices (Ras'el hannout et thé à la menthe tout prêt). Le magasin appartient en fait à la dame qui a une boutique dans la Maison des Oliviers.

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Je me fais déposer ensuite près de la place Jema el fna pour une heure libre de visite et aller traîner sur la place et dans les souks. J'achète une paire de porte-clefs en forme de babouches puis vais me poser sur la place dans un café en terrasse à l'ombre pour manger une glace et boire un café.

Jamal me reprend à 16h30 et je lui demande de me ramener à l'hôtel car il fait vraiment trop chaud pour continuer de visiter la ville. Je lui paye ses 500 dH et prend sa carte au cas où si je reviens visiter la région.

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Je vais me prendre une bonne douche et vais me reposer au bord de la piscine à l'ombre d'un parasol. Je me baigne un peu dans la piscine puis discute avec "Aldo" de ce qui s'est passé hier soir. Après avoir séché je me rends à la réception et appelle Maryline pour lui dire de me récupérer vers 19h30.

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Je fais quelques photos des serveuses du restaurant avec qui j'ai sympathisé : Majda, Sanaa et Aziza. Je leur promets d'envoyer les photos dès mon retour. Je passe un coup de fil depuis mon toit terrasse pour avertir mes parents que je ne rentrerais que dans la nuit de dimanche à lundi.

J'attends ensuite Maryline qui s'est retrouvée à gérer des choses à la réception. On part chez elle vers 8h. Elle a une petite maison dans un petit coin de paradis campagnard à moins de cinq minutes de l'hôtel. J'y rencontre Toufik, son mari, un peu plus âgé qu'elle, et Hanna sa fille de 21 mois, jolie comme a mère et métis.

On boit l'apéro sur la terrase et je leur raconte un peu mon périple. Un ami français à eux, Patrick de Paris, nous rejoint. On mange tous ensemble des keftas maison avec salade de riz et des petites cucurbitacées en sauce tomate. C'est vraiment délicieux. On fait glisser tout ça avec du vin local dont un très bon rosé cabernet.

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On visite le jardin. Tout y pousse tout seul sur un demi hectare de terrain rempli d'oliviers et d'abricotiers. Toufik me donne quelques courgettes du jardin pour les ramener en France.

Patrick me ramène à l'hôtel vers 23h30. Je reste à discuter un peu avec Majda et Sanaa, les serveuses, puis monte me coucher.

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Je met à jour mon carnet de voyage dehors à la frontale car il fait trop chaud dans la chambre. Je me couche vers 1h.

29 juin 2007

M comme Manger ensemble : vendredi, jour du couscous

Vendredi 29 Juin : Réveil à 6h05 mais je me rendors jusqu'à sept heures moins dix. Je descends prendre un petit déjeuner bien complet : omelette avec des épices, café au lait, jus d'orange frais et pain marocain.

Je fais un brin de toilette puis je retrouve Mohamed et on part ensemble en voiture en direction de la toute proche Aït Benhadou, ancienne kasbah, actuel petit village d'artisans. 

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On s'arrête en bas du village dans un hôtel tenu par des amis de Mohamed. Ils nous payent le thé à la menthe. On part ensuite à pied visiter la vieille kasbah. pour les néophytes comme moi de ce pays voici la définition de Wikipedia :

"Une kasbah est une citadelle, qui était à l'origine des fortifications militaires. L'appellation authentique est ighrem qui signifie en berbère « logis » ou « habitation ». Quand plusieurs kasbahs forment un village, cela s'appelle un « ksar ». En général, il abrite des populations d'origines fort diverses. Plus on va vers le sud, plus ce mode d'habitat est usuel.

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On monte tout en haut du village. Il y a des cigognes qui nichent sur les toits de la kasbah. La vue est superbe sur les environs du vieux village : étendues désertiques au loin, une vallée bordée de palmiers et de lauriers roses en face.

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Mohamed me parle un peu de ce qu'il a fait dans les deux dernières années. Il a en fait vécu au Japon et s'est décidé à revenir dans son Ouarzazate natal pour essayer de développer un tourisme d'accueil de japonnais en vacances au Maroc, profitant de ses acquis dans la langue nippone.

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En redescendant on s'arrête voir des amis à Mohamed qui tiennent la boutique d'une association qui vend des produits de l'artisanat des nomades du désert (Maroc, Niger, Mauritanie). On s'installe sur des tapis, on boit le thé (trois ou quatre verres) puis il me montre une djellaba, un ensemble en coton brodé (pantalon bouffant et haut), très joli. Je prends ce bel ensemble à 500 dH, encore une fois pour la bonne cause.

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On redescend à l'hôtel de ses autres amis en passant par le bas du village on voit des fours en terre où ils font le pain marocain. On aère un peu la voiture qui est devenue un vrai four et on discute encore un peu avec ses amis. Ils parlent en berbère, c'est marrant : c'est une langue différente de l'arabe, qui accroche un peu plus mais qui chante aussi.

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On repart vers midi. Finalement on ne va pas aux studios universal pour voir les décors d'Astérix Mission Cléopatre. Quand on arrive en ville le bureau de location de la voiture est déjà fermé, on retourne donc à l'hôtel.

Je partage le couscous avec les employés de l'hôtel car c'est vendredi, le jour du couscous. Tous attablés autour du même plat, mangeant avec les doigts et une cuillère ce délicieux plat. C'est gratuit, et je suis invité en tant qu'ami de Mohamed pour ce moment de partage.

Je paie ensuite ma note (seulement 195 dH) puis je discute dix minutes avec quatre belges qui viennent d'arriver à l'hôtel. Je vais me doucher pour me rafraîchir un peu avant de partir. J'enfile ma gandoura (tunique sans manche, mon pantalon bouffant et mon turban et on va rendre la voiture avec Mohamed. La fille arrive à trois heures moins le quart. On rend tout ça et on file à la gare routière.

Mohamed m'accompagne et me laisse son e-mail et je lui offre mes lunettes de soleil pour sa gentillesse ces dernières 24h et prends mon bus à 15h20 direction Marrakech.

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On fait un arrêt au même endroit qu'à l'aller. Je me prends deux brochettes et un café.

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J'arrive à Marrakech vers 20h30. Je pense un moment que personne n'est venu me chercher et à l'instant où j'apelle Maryline, Abdoul, le chauffeur de l'hôtel, arrive. Je le salue et monte dans le mini-van de luxe direction "la maison des oliviers", grande maison d'hôte type ryad où travaille Maryline. 

La première impression que me fait la maison des oliviers est fort bonne : c'est magnifique, tout en murs de terre rouge, sublimé par les éclairages. On m'amène à ma chambre assez sommaire sur le toit d'un des bâtiments. Sommaire mais avec une vue imprenable sur le reste de l'hôtel et sur la campagne aux alentours.

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Je me prends une bonne douche puis je descends visiter l'hôtel. Je vais me poser au bar près de la piscine où je rencontre Francesco, le chef de la restauration, qui est italien. Et c'est parti pour une discussion dans sa langue natale pour une bonne partie de la soirée. Il me paye une paire de bières locales et on discute entre deux services.

Je commande un couscous et m'installe au bord de la piscine à une table. Francesco m'y rejoint un peu plus tard, avec mon dîner. On continue de papoter tranquillement. Il y a un groupe de golfeurs suisses, clients de l'hôtel, qui mangent tardivement et font faire des heures supplémentaires à tous les employés de l'hôtel qui finissent normalement vers 22h d'habitude.

Ils sont bruyants et alcoolisés et ont fait venir des prostituées locales dans l'hôtel - c'est interdit et punissable par la loi - alors qu'ils ont déjà été avertis la veille. Francesco étant seul responsable à ce moment, il est embêté et ne sait pas trop comment faire, il leur dit juste de "allez, juste un dernier verre puis elles s'en vont!". Bien sûr ces messieurs n'en tiennent pas compte et attaque de libérer le bar pour monter avec les prostituées dans les étages.

On est donc plus tranquille maintenant pour boire quelques derniers verres, du whisky, ensemble. C'est lui qui régale. J'ai beau insister pour payer mais il refuse. Un client italien nous rejoint. Il a le style Aldo Maccione et est très sympa. Il explique qu'il a vécu en France et parle d'ailleurs très bien. On continue de discuter avec Francesco. Les langues se délient un peu avec l'alcool et j'apprends alors qu'il est homo est qu'il vit tout seul avec ses chats.

Vers 2h30 le patron de l'hôtel descend allumer les Suisses qui ont continué de mettre le waï dans l'hôtel à une heure où tout le monde dort. Ces derniers sont indignés par la réaction du patron qui se serait passer de ce barouf, lui qui doit partir tôt demain pour casablanca. C'est le vrai bordel cette fois-ci, les prostituées criant dans les étages qu'elles n'ont pas été payées par ces messieurs et réclament leurs 200 ou 300€.

Eux ne trouvent toujours pas normal de se faire incendier alors qu'ils font prendre un risque de prison au manager de l'hôtel. Ils se disent au dessus des lois (la plupart sont des banquiers Suisses). C'est chaud car à un moment où j'ai eu le malheur de sourire à leur bêtise il y en a un qui est venu m'avertir de ne pas m'en mêler.

Bref je reste avec Francesco. Il est dépité tout autant que moi. La tension se dissipe après que le patron aie conseillé aux clients de partir avant qu'il n'appelle les policiers. Nous on finit sur mon toit terrasse à boire un dernier verre tout en regardant les employés de l'hôtel se baigner tout habillés dans la piscine à 4h30 du matin.

Je vais me coucher enfin à 5h du matin après avoir remercié Francesco.

28 juin 2007

M comme Mohamed mon compagnon de voyage autour de Ouarzazate

Jeudi 28 Juin : Lever 5h50. Petit déjeuner rapide  puis départ avec Ali en bus jusqu'à Zagora à 6h40. On arrive à Zagora vers 9h. Je retire de l'argent et paye à Ali ce que je lui dois pour le séjour au Hamada du Draa. J'appelle d'une cabine pour des donner des nouvelles à ma mère, je laisse un message.

Je prends ensuite un minibus pour rejoindre Ouarzazate une demi-heure plus tard (70 dH). On est tassés à six, quatre derrière et deux devant (rentabiliser au maximum les places disponibles). J'arrive à 12h20, trempé de sueur.

Je sors de la gare de bus et guette aux alentours pour trouver un endroit où manger. Mais celle-ci est un peu à l'extérieur du centre-ville. J'erre donc dans une rue adjacente et me fais accoster à nouveau par un gars à qui je demande si l'office de tourisme se trouve près d'ici. Il me dit qu'il est assez loin . Je lui dis que j'ai faim et il m'amène à l'hôtel restaurant de son oncle.

On m'installe à l'étage dans un salon privatif et on me sert un menu complet avec salade méchouia, tajine, thé à la menthe et salade de fruits. Mohamed, ce jeune homme qui m'a accosté, va se démener pour aller se renseigner dans le voisinage pour que je puisse louer une voiture pour partir visiter les alentours.

Il me trouve une voiture pour 450 dH les 24h. Ce sera donc au volant d'un Fiat Palio essence, accompagné de mon acolyte et nouveau compagnon de voyage, que nous prendrons la direction de la vallée du Dades. Il faut presque deux heures de route. On fait quelques arrêts mais une fois arrivés au début des gorges du Dades je ne suis pas déçu : le paysage passe de désertique à luxuriant après le passage près du village de Boulmalne, et la route devient sinueuse à souhait.

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L'intêret de la location de voiture est qu'on est libre de s'arrêter  où l'on veut pour prendre de belles photos. On fait demi-tour après avoir descendu la plupart des gorges. Je donne un coup de fil à Maryline pour savoir comment on s'organise pour demain. Elle me propose un taxi pour la journée pour me faire visiter Marrakech. Elle me rappelle aussi que demain, vendredi, c'est le jour du couscous et qu'il faudra qu'on s'en mange un ensemble.

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Au retour on s'arrête grignoter quelque chose dans un village et on rencontre un ami de Mohamed qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Du coup au lieu de rentrer en bus sur Ouarzazate il vient avec nous en voiture. On va se poser dans un grand hôtel de type européen qu'ils connaissent, seul lieu ou un musulman peut s'exiler un moment pour aller déguster du bon vin loin du regard désaprobateur de leurs ainés.

On commande une bouteille de vin d'appelation Guerrouane (coteaux de l'Atlas) qu'on déguste au bord de la piscine. Après ce bon moment partagé on reprend la route, c'est toujours moi qui conduis. On dépose l'ami de Mohamed chez lui et on retourne à l'hôtel de son oncle vers 23h.

On continue de blaguer un peu sur la terrasse où Mohamed à posé son matelas pour dormir à la fraîche. Je rejoins ma chambre un peu plus tard et vais me coucher vers 23h30, bien mort, je vais bien dormir.

 

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27 juin 2007

M comme Menthe : le thé à la menthe ou comment résister au désert lors de notre retour sur Mhamid

Mercredi 27 Juin : Lever aux aurores avec les premiers rayons de soleil vers 5h50. J'ai assez dormi je crois. Je me lève et en profite pour aller prendre quelques photos avec cette luminosité intéressante au lever de soleil dans les dunes.

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Saïd, lui, prolonge sa nuit autant qu'il peut sur sa couche pas encore au soleil. L'eau est fraîche maintenant avec le passage à la température de la nuit. Je me réhydrate un peu, met de la crème solaire.

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Saïd se lève vers 7h30. On déplaces les couches derrière la butte à l'ombre.

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Petit déjeuner au plus simple : thé à la menthe, pain marocain et orange. On décolle vers 9h15.

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Je monte sur le dromadaire cette fois-ci. C'est pas si désagréable que ça en fait, juste un peu rock'n roll dans les descente où il faut retenir son poids avec le guidon en métal devant soi car la bête penche vraiment vers l'avant.

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En tous cas c'est toujours moins fatiguant que la marche. La marche de la veille dans le sable se ressent, j'ai mal aux mollets et en plus Saïd m'a appris qu'on avait en fait marché une 15 aine de kilomètres la veille.

   

 

 

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Il fait très vite chaud à nouveau. Du coup on s'arrête à l'ombre d'une butte où siège un énorme tamaris sous lequel on s'installe. Sachant que l'on va y rester le temps des heures chaudes, soit jusqu'à presque 17h, je fais un peu de lecture et finis mon livre de Marc Levy que j'avais commencé dans l'avion.

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Un peu de thé à la menthe - j'en fais vraiment une cure - et un peu de repos avant de prendre le repas de midi comme la veille avec un délicieux melon bien mûr en dessert. Petite sieste dans l'après-midi mais difficile car ça souffle dur et il fait plus de 40°C mais je dors quand même une bonne heure.

Cette pose est ponctuée de coups d'eau chaude (les réserves sont maintenant chaudes, mais c'est mieux pour l'hydratation) et de thé à la menthe. C'est l'ingrédient miracle pour survivre dans le désert, hydratant au mieux le corps, donnant des réserves glucidiques pour un effort rapide et protégeant contre les ravages des bactéries dans le système intestinal.

Saïd me  donne son adresse. Il veut que je lui envoie des photos de l'excursion. On repart vers 16h30 dans le ventet la chaleur encore importante, je suis content de mon chech qui me protège bien là-haut planté sur mon dromadaire.

On arrive au Hamada du Draa vers 18h15. Je bois un coup de flotte bien fraîche - je sais que c'est dangereux pour l'estomac - mais c'est si agréable après une si forte chaleur et après avoir bu de l'eau chaude pendant plusieurs heures. N'étant pas sûr de mon état actuel je m'envoie un traitement préventif contre l'insolation et la tourista en prenant conjointement un upfen et un motylium.

Je bois le thé à la menthe avec Ali, le cousin d'Hassan, et ses amis. Une bonne douche puis je pars saluer Abdel de l'hôtel Azalea où travaille Houcine (rencontré dans le bus). J'entends du djembé quelque part au milieu de l'étendue désertique à côté de l'hôtel. Je vois au loin des jeunes d'une douzaine d'années regroupés entre les buissons à jouer des percussions.

Je bois le thé avec Abdel dans la cour de cet hôtel magnifiquement bien décoré et climatisé où les chambres se louent 800 à 1500 dH en demi-pension. Il appartient en fait à des Andorrans qui ont investi et sont même en train d'agrandir de 16 chambres l'actuel hôtel.

Je retourne ensuite au hamada  et discute un moment avec un jeune des plus éduqué du village qui a fait une licence de sociologie. Un bon tajine au repas pour finir et au lit à 22h pour un réveil à l'aube le lendemain.

26 juin 2007

M comme Marche dans le désert Marocain.

Mardi 26 Juin : Lever 6h20 du matin avec le chant des oiseaux et le soleil déjà bien présent. Je fais une petite toilette et prends quelques photos du site puisque mon appareil photo numérique veut bien marcher ce matin - il s'était arrêté pendant le trajet hier.

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Petit déjeuner puis on se dirige avec Saïd, mon chamelier, au village pour aller acheter un turban. Je me retrouve à me faire présenter toute une collection de bijoux et on insiste pour que j'en prenne. J'en choisi trois jolis et ils m'annoncent 1500 dH. Je marchande car c'est obligatoire ici et fais descendre à plus de la moitié, 725 dH. Je pense pas que ça les vale vraiment mais c'est pour la bonne cause.

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En effet ici c'est la sécheresse et il y a peu de touristes qui descendent aussi bas dans la vallée pour faire des excursions, je suis même un des seuls dans tout le village à cette époque de l'année. On fait un peu de troc - en plus de l'argent qu'on a négocié je donne un t-shirt, mon bob (il était bien usé), et un plaquette de Motylium - pour ces trois bijoux et un magnifique turban (chech) de trois mètres d'un bleu des nomades du désert, magnifique.

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On retourne avec Saïd au campement. Il m'appprend à nouer mon turban à la façon des nomades pour se protéger un maximum de la chaleur et du sable transporté par le vent. On part vers 9h25 à pied dans les dunes, le dromadaire portant nos affaires et l'eau et la nourriture.

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On fait quelques kilomètres (trois ou quatre, difficile à déterminer quand on marche dans le sable) et on se pose vers 10h30 sous des palmiers, comme une petite oasis mais sans eau maintenant que la chaleur se fait un peu plus insistante et le vent chargé de sable fouettant notre visage en rafales.

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On boit un thé, on lâche le dromadaire pour qu'il puisse se balader à son aise et on écoute le silence. Un ami à Saïd arrive de nulle part, on reboit le thé avec lui. C'est un berger, on voit quelques une de ses chèvres au loin. La chose qui m'étonne le plus lors de cette visite impromptue c'est de voir ce jeune homme recevoir des messages sur son vieux portable nokia 3110, là, au milieu du désert.

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En fait comme Ali m'avait expliqué la veille, on s'arrête pendant les heures les plus chaudes, plus de 40°C, de 11h à 17h. Saïd prépare à manger : des crudités avec des sardines et du bon pain frais et une orange en dessert. Ensuite on fait la sieste une bonne partie de l'après-midi en se désablant de temps en temps. Je dors une vraie bonne heure. 

Il fait beaucoup de vent, le sable vole.

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On reprend la marche vers 17h30 pendant une heure et demie avant de s'arrêter et de préparer le campement derrière une dune, pas très loin d'un village berbère un peu plus haut. Saïd prépare à manger et me chante des chants traditionnels tandis que je me repose un peu après avoir pris quelques photos du soleil se couchant sur les dunes. Je suis bien crevé et ai un peu chaud à la tête.

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Saïd fait un feu pour cuire le repas. Le vent s'est arrêté en même temps que la nuit est tombée. Il est tout doux maintenant et attise doucement le feu en faisant danser les flammes et leur lumière sur mon carnet. Il a mis du thé à chauffer sur les braises et un tajine sur le réchaud. J'envoie un message à la famille pour dire que tout va bien (de nouveau je suis en plein désert et le portable passe, c'est énorme!). Maman a peur qu'il y ait des serpents, Saïd m'assure qu'il n'y a aucun risque.

On va bientôt manger, il est 21h. Repas à la lumière du feu de bois sur une couverture. En fait il a préparer un tajine de légumes avec du riz, c'est très bon. Un melon jaune merveilleusement bien mûr pour le dessert clôturera ce dîner. Saïd donne les restes au dromadaire qui mange comme nous mais lui il mange aussi les peaux du melon.

On déplace ensuite les nattes de bambous avec les couvertures sur la face Ouest de la dune, pour avoir l'ombre le matin. Saïd fait la quatrième prière de la journée face à la Mecque, je me fais discret pendant ce moment. On va donc se coucher sur ces nattes, à la belle étoile vers 11h. La lune atténue un peu la vue sur les milliards d'étoiles. C'est un peu dur pour s'endormir au début. Je me réveille deux ou trois fois dans la nuit, un peu surpris par la fraîcheur, je remonte ma couverture.

La deuxième fois la Lune a disparu ce qui me laisse un magnifique ciel étoilé à contempler, un de mes meilleurs souvenirs de voyage.

25 juin 2007

M comme Mhamid : long périple en bus jusqu'au début du Sahara

Lundi 25 Juin : Lever à 5h30 avec le soleil et le chant des oiseaux.

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Je prends un taxi local et file vers la gare routière déjà bien animée à cette heure. J'achète mon billet pour Mhamid, 120 dH. Celui qui vend les billets me dit que le bus ne part que vers 8h30.

Je prends donc mon petit déjeuner dans la gare routière : 2 kawas (cafés), 2 jus d'oranges frais, 2 pâtisseries marocaine et j'achète des pâtisseries et un sandwich pour midi - le tout pour seulement 40 dH.

J'attends ensuite le bus et fais la connaissance d'un gars qui connaît bien Hassan, le patron du Hamada du Draa, le campement où je vais pour les prochains jours à Mhamid. Ce dernier l'a pris en stop lorsque lui même montait à Marrakech. Il s'appelle Houcine, il bosse dans un hôtel juste à côté du Hamada du Draa.

Départ à 8h40 pour le plus long périple en bus de toute ma vie. Long mais très beau à travers les montagnes de l'Atlas. Le bus fait des arrêts fréquents pour prendre des gens le long de la route et pour reposer le vieux bus. Quand on s'arrête je prends le thé avec Houcine et nous traînons ensemble à discuter.

Après le premier arrêt je discute un peu avec mon voisin, un monsieur à la retraite habitant Marrakech et allant voir sa famille pas loin de Ouarzazate. J'ai ma mère un peu au téléphone après avoir passé un col à 2300 mètre d'altitude. Après le col le paysage change pour passer de montagneux à semi-désertique caillouteux.

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On a un arrêt un peu plus long à Ouarzazate. J'en profite pour faire mes besoins, casse-croûter et mouiller mon bob que j'ai sur la tête afin de moins souffrir de la chaleur écrasante. Je donne un coup de fil à Maryline pour lui dire que tout se passe bien.

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Quand je me réinstalle dans le bus j'ai un nouveau voisin. C'est un anglais originaire de Oxford mais sans vraiment de "chez lui", un globe-trotteur de 60 ans - il ne les fait vraiment pas - qui a travaillé dans le négoce de vins jusqu'en 1993 où il a tout plaqué, le marché n'étant plus juteux. Il y a deux arrêts dont Zagora où ce dernier descend pour rejoindre son hôtel.

Nous sommes maintenant dans la vallée du Draa, en témoigne les palmiers le long de la route qui mène de Zagora à Mhamid.

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Je finis donc le trajet comme seul européen dans le bus, au milieu des locaux.

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Il est 18h30, je devrais déjà être arrivé à Mhamid mais il y a un peu de retard et les nous sommes encore à 100 km de mi-route mi-piste. Nous les parcourrons en à peu près 2h30 soit le retard total de ce trajet. J'arrive donc à Mhamid à 21h. C'est le cousin de Hassan qui vient m'accueillir à la sortie du bus qui ne va pas plus loin - pas de route, après Mhamid, c'est le désert - et m'accompagne à pied dans la nuit jusqu'au Hamada du Draa.

Je rencontre Ali, le cuisinier, qui m'amène voir ma chambre : un lit double sous une toile épaisse tendue sur trois murs en torchis. Ali m'offre le thé puis m'explique un peu le tour qu'il a prévu de me faire faire les deux jours suivants. Je partirai seul avec mon chamelier et cuisto pendant deux jours avec du repos prévu aux heures les plus chaudes.

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Puis vient l'heure du repas, je commençais vraiment à avoir la dalle. Je mange même des crudités (on m'avait dit, "fais attention dans ces pays avec tout ce qui est cru, etc...") mais je me délecte d'une belle assiette de poivrons, tomates et concombres, c'est rafraîchissant.

J'enchaine ensuite avec mon premier tajine de mouton avec des carottes des pommes de terre et des oignons puis melon jaune en dessert et un nouveau thé à la menthe. Je me prends une douche pour me rafraîchir un peu car il fait encore pas loin de 30°C.

Je jette ensuite un coup d'oeil au ciel étoilé exempt de toute pollution lumineuse et aperçoit un peu plus de constellations vers le sud que dans notre ciel français.

J'écris ensuite ces quelques lignes avant d'aller me coucher vers 0h10, bien crevé. Il fait encore au moins 25°C. Il faudra bien dormir car demain le désert m'attend... 

 

24 juin 2007

M comme Maroc, Marrakesh me voilà

24 Juin 2007 : Départ 11h45 de la maison.

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J'arrive à 15h à l'aéroport de Toulouse Blagnac, largement en avance. Je flâne dans les halls de l'aéroport en attendant l'heure de mon vol. C'est un charter avec Europ airpost.

Départ à 18h40 avec des français comme voisins. J'apprend en discutant qu'ils ont travaillé chez Royal Canin. Le vol se passe sans turbulences et j'arrive dans les temps sur le sol Marocain. Passage un peu long à l'immigration (premier tampon dans un pays hors de la zone Chengen), trente minutes d'attente.

Je prends un grand taxi Mercedes, automatique, à l'extérieur de l'aéroport. C'est le cirque dans les rues de cette ville, des deux roues partout, visiblement pas de règles précises dans les carrefours ou les rond points.

J'arrive à l'hôtel que j'avais réservé en centre-ville vers 20h15 (1h de décalage avec la France). L'hôtel est vraiment sympa, un peu type riad. Je pose mes affaires et me prends une bonne douche après toute cette agitation et me prépare pour celle qui s'annonce déjà lorsque je rejoindrai la place Jemaa el Fna.

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La rue principale pour s'y rendre est déjà bien animée mais arrivé sur la place c'est un cran au dessus. J'ai sous mes yeux un autre monde : coloré, bruyant, parfumé. Un peu partout sur la place on se restaure sur des grandes tables, des grands panaches de fumée s'envolent des nombreux barbecues de chaque petit restaurant.

On vous accoste toutes les trente secondes. Je m'arrête à un stand de jus d'orange, caractéristique de la place, façon vitrine avec les oranges derrière les vitres. C'est vraiment pas cher et ultra-frais. J'en embarque un et finis par m'installer pour manger à la table d'un couple de gallois sur leur fin de séjour.

Je commande un délicieux coucous, avec du mouton grillé, des poivrons, des olives et une semoule ultra-fine, le tout pour 50 Dirhams. Une fois dégusté ce met local je retourne tranquillement vers l'hôtel. Je me fais accoster dans la rue par Yunes, un jeune d'Agadir qui me donne quelques conseils pour finir par me demander de l'argent pour aider sa famille.

Il y a toujours une première fois dans un pays étranger où on vous accoste gentiment pour finir par vous demander de l'argent, pour moi c'est fait dès le premier soir. C'est toujours un peu déstabilisant mais au moins on se fait rarement avoir plusieurs fois.

J'arrive à l'hôtel et me pose dans le patio et écris ces quelques lignes au milieu des chats et sous un palmier sur lequel grimpe un magnifique bougainvillée.

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Je m'en grille une petite et bois un peu d'eau fraîche pour me désaltérer avant d'aller me coucher vers minuit. La nuit sera courte...

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