M comme Menthe : le thé à la menthe ou comment résister au désert lors de notre retour sur Mhamid
Mercredi 27 Juin : Lever aux aurores avec les premiers rayons de soleil vers 5h50. J'ai assez dormi je crois. Je me lève et en profite pour aller prendre quelques photos avec cette luminosité intéressante au lever de soleil dans les dunes.
Saïd, lui, prolonge sa nuit autant qu'il peut sur sa couche pas encore au soleil. L'eau est fraîche maintenant avec le passage à la température de la nuit. Je me réhydrate un peu, met de la crème solaire.
Saïd se lève vers 7h30. On déplaces les couches derrière la butte à l'ombre.
Petit déjeuner au plus simple : thé à la menthe, pain marocain et orange. On décolle vers 9h15.
Je monte sur le dromadaire cette fois-ci. C'est pas si désagréable que ça en fait, juste un peu rock'n roll dans les descente où il faut retenir son poids avec le guidon en métal devant soi car la bête penche vraiment vers l'avant.
En tous cas c'est toujours moins fatiguant que la marche. La marche de la veille dans le sable se ressent, j'ai mal aux mollets et en plus Saïd m'a appris qu'on avait en fait marché une 15 aine de kilomètres la veille.
Il fait très vite chaud à nouveau. Du coup on s'arrête à l'ombre d'une butte où siège un énorme tamaris sous lequel on s'installe. Sachant que l'on va y rester le temps des heures chaudes, soit jusqu'à presque 17h, je fais un peu de lecture et finis mon livre de Marc Levy que j'avais commencé dans l'avion.
Un peu de thé à la menthe - j'en fais vraiment une cure - et un peu de repos avant de prendre le repas de midi comme la veille avec un délicieux melon bien mûr en dessert. Petite sieste dans l'après-midi mais difficile car ça souffle dur et il fait plus de 40°C mais je dors quand même une bonne heure.
Cette pose est ponctuée de coups d'eau chaude (les réserves sont maintenant chaudes, mais c'est mieux pour l'hydratation) et de thé à la menthe. C'est l'ingrédient miracle pour survivre dans le désert, hydratant au mieux le corps, donnant des réserves glucidiques pour un effort rapide et protégeant contre les ravages des bactéries dans le système intestinal.
Saïd me donne son adresse. Il veut que je lui envoie des photos de l'excursion. On repart vers 16h30 dans le ventet la chaleur encore importante, je suis content de mon chech qui me protège bien là-haut planté sur mon dromadaire.
On arrive au Hamada du Draa vers 18h15. Je bois un coup de flotte bien fraîche - je sais que c'est dangereux pour l'estomac - mais c'est si agréable après une si forte chaleur et après avoir bu de l'eau chaude pendant plusieurs heures. N'étant pas sûr de mon état actuel je m'envoie un traitement préventif contre l'insolation et la tourista en prenant conjointement un upfen et un motylium.
Je bois le thé à la menthe avec Ali, le cousin d'Hassan, et ses amis. Une bonne douche puis je pars saluer Abdel de l'hôtel Azalea où travaille Houcine (rencontré dans le bus). J'entends du djembé quelque part au milieu de l'étendue désertique à côté de l'hôtel. Je vois au loin des jeunes d'une douzaine d'années regroupés entre les buissons à jouer des percussions.
Je bois le thé avec Abdel dans la cour de cet hôtel magnifiquement bien décoré et climatisé où les chambres se louent 800 à 1500 dH en demi-pension. Il appartient en fait à des Andorrans qui ont investi et sont même en train d'agrandir de 16 chambres l'actuel hôtel.
Je retourne ensuite au hamada et discute un moment avec un jeune des plus éduqué du village qui a fait une licence de sociologie. Un bon tajine au repas pour finir et au lit à 22h pour un réveil à l'aube le lendemain.