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Voyage au Maroc du 24 Juin au 1er Juillet 2007
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Voyage au Maroc du 24 Juin au 1er Juillet 2007
29 juin 2007

M comme Manger ensemble : vendredi, jour du couscous

Vendredi 29 Juin : Réveil à 6h05 mais je me rendors jusqu'à sept heures moins dix. Je descends prendre un petit déjeuner bien complet : omelette avec des épices, café au lait, jus d'orange frais et pain marocain.

Je fais un brin de toilette puis je retrouve Mohamed et on part ensemble en voiture en direction de la toute proche Aït Benhadou, ancienne kasbah, actuel petit village d'artisans. 

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On s'arrête en bas du village dans un hôtel tenu par des amis de Mohamed. Ils nous payent le thé à la menthe. On part ensuite à pied visiter la vieille kasbah. pour les néophytes comme moi de ce pays voici la définition de Wikipedia :

"Une kasbah est une citadelle, qui était à l'origine des fortifications militaires. L'appellation authentique est ighrem qui signifie en berbère « logis » ou « habitation ». Quand plusieurs kasbahs forment un village, cela s'appelle un « ksar ». En général, il abrite des populations d'origines fort diverses. Plus on va vers le sud, plus ce mode d'habitat est usuel.

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On monte tout en haut du village. Il y a des cigognes qui nichent sur les toits de la kasbah. La vue est superbe sur les environs du vieux village : étendues désertiques au loin, une vallée bordée de palmiers et de lauriers roses en face.

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Mohamed me parle un peu de ce qu'il a fait dans les deux dernières années. Il a en fait vécu au Japon et s'est décidé à revenir dans son Ouarzazate natal pour essayer de développer un tourisme d'accueil de japonnais en vacances au Maroc, profitant de ses acquis dans la langue nippone.

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En redescendant on s'arrête voir des amis à Mohamed qui tiennent la boutique d'une association qui vend des produits de l'artisanat des nomades du désert (Maroc, Niger, Mauritanie). On s'installe sur des tapis, on boit le thé (trois ou quatre verres) puis il me montre une djellaba, un ensemble en coton brodé (pantalon bouffant et haut), très joli. Je prends ce bel ensemble à 500 dH, encore une fois pour la bonne cause.

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On redescend à l'hôtel de ses autres amis en passant par le bas du village on voit des fours en terre où ils font le pain marocain. On aère un peu la voiture qui est devenue un vrai four et on discute encore un peu avec ses amis. Ils parlent en berbère, c'est marrant : c'est une langue différente de l'arabe, qui accroche un peu plus mais qui chante aussi.

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On repart vers midi. Finalement on ne va pas aux studios universal pour voir les décors d'Astérix Mission Cléopatre. Quand on arrive en ville le bureau de location de la voiture est déjà fermé, on retourne donc à l'hôtel.

Je partage le couscous avec les employés de l'hôtel car c'est vendredi, le jour du couscous. Tous attablés autour du même plat, mangeant avec les doigts et une cuillère ce délicieux plat. C'est gratuit, et je suis invité en tant qu'ami de Mohamed pour ce moment de partage.

Je paie ensuite ma note (seulement 195 dH) puis je discute dix minutes avec quatre belges qui viennent d'arriver à l'hôtel. Je vais me doucher pour me rafraîchir un peu avant de partir. J'enfile ma gandoura (tunique sans manche, mon pantalon bouffant et mon turban et on va rendre la voiture avec Mohamed. La fille arrive à trois heures moins le quart. On rend tout ça et on file à la gare routière.

Mohamed m'accompagne et me laisse son e-mail et je lui offre mes lunettes de soleil pour sa gentillesse ces dernières 24h et prends mon bus à 15h20 direction Marrakech.

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On fait un arrêt au même endroit qu'à l'aller. Je me prends deux brochettes et un café.

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J'arrive à Marrakech vers 20h30. Je pense un moment que personne n'est venu me chercher et à l'instant où j'apelle Maryline, Abdoul, le chauffeur de l'hôtel, arrive. Je le salue et monte dans le mini-van de luxe direction "la maison des oliviers", grande maison d'hôte type ryad où travaille Maryline. 

La première impression que me fait la maison des oliviers est fort bonne : c'est magnifique, tout en murs de terre rouge, sublimé par les éclairages. On m'amène à ma chambre assez sommaire sur le toit d'un des bâtiments. Sommaire mais avec une vue imprenable sur le reste de l'hôtel et sur la campagne aux alentours.

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Je me prends une bonne douche puis je descends visiter l'hôtel. Je vais me poser au bar près de la piscine où je rencontre Francesco, le chef de la restauration, qui est italien. Et c'est parti pour une discussion dans sa langue natale pour une bonne partie de la soirée. Il me paye une paire de bières locales et on discute entre deux services.

Je commande un couscous et m'installe au bord de la piscine à une table. Francesco m'y rejoint un peu plus tard, avec mon dîner. On continue de papoter tranquillement. Il y a un groupe de golfeurs suisses, clients de l'hôtel, qui mangent tardivement et font faire des heures supplémentaires à tous les employés de l'hôtel qui finissent normalement vers 22h d'habitude.

Ils sont bruyants et alcoolisés et ont fait venir des prostituées locales dans l'hôtel - c'est interdit et punissable par la loi - alors qu'ils ont déjà été avertis la veille. Francesco étant seul responsable à ce moment, il est embêté et ne sait pas trop comment faire, il leur dit juste de "allez, juste un dernier verre puis elles s'en vont!". Bien sûr ces messieurs n'en tiennent pas compte et attaque de libérer le bar pour monter avec les prostituées dans les étages.

On est donc plus tranquille maintenant pour boire quelques derniers verres, du whisky, ensemble. C'est lui qui régale. J'ai beau insister pour payer mais il refuse. Un client italien nous rejoint. Il a le style Aldo Maccione et est très sympa. Il explique qu'il a vécu en France et parle d'ailleurs très bien. On continue de discuter avec Francesco. Les langues se délient un peu avec l'alcool et j'apprends alors qu'il est homo est qu'il vit tout seul avec ses chats.

Vers 2h30 le patron de l'hôtel descend allumer les Suisses qui ont continué de mettre le waï dans l'hôtel à une heure où tout le monde dort. Ces derniers sont indignés par la réaction du patron qui se serait passer de ce barouf, lui qui doit partir tôt demain pour casablanca. C'est le vrai bordel cette fois-ci, les prostituées criant dans les étages qu'elles n'ont pas été payées par ces messieurs et réclament leurs 200 ou 300€.

Eux ne trouvent toujours pas normal de se faire incendier alors qu'ils font prendre un risque de prison au manager de l'hôtel. Ils se disent au dessus des lois (la plupart sont des banquiers Suisses). C'est chaud car à un moment où j'ai eu le malheur de sourire à leur bêtise il y en a un qui est venu m'avertir de ne pas m'en mêler.

Bref je reste avec Francesco. Il est dépité tout autant que moi. La tension se dissipe après que le patron aie conseillé aux clients de partir avant qu'il n'appelle les policiers. Nous on finit sur mon toit terrasse à boire un dernier verre tout en regardant les employés de l'hôtel se baigner tout habillés dans la piscine à 4h30 du matin.

Je vais me coucher enfin à 5h du matin après avoir remercié Francesco.

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